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Il a suffit que 83 activistes participent en moins de 2h pour que la FFT supprime sa page Comment enseigner aux filles? !
LES FAITS
Sur le site de la Fédération Française de Tennis, le menu donne accès à une page au nom tout à fait intriguant :
La Fédération y propose deux modules pour mieux comprendre le tennis féminin : un « j’aime, j’aime pas » des petites filles et un complément « enseigner le tennis loisir et le tennis compétition ».
On vous invite à aller les parcourir mais on ne résiste pas à reproduire ces deux passages particulièrement gratinés :
- dans le premier module on peut lire « j’aime pas que mon entraîneur me dise que je suis grosse ou me fasse des réflexions sur mon physique devant tout le monde » (ndlr : ah, parce que c’est une pratique répandue ?) ;
- le préambule du deuxième module nous explique qu’il « a pour objectif de proposer des applications concrètes à partir des spécificités féminines désormais reconnues scientifiquement » (ndlr : les femmes sont douces et sensibles, c’est bien connu).
D’ailleurs, c’est étonnant que la FFT nous donne des conseils sur le tennis au « féminin », car quand on jette un coup d’oeil à leur compte twitter….
CE QU’ON EN PENSE
Vouloir préciser aux entraineurs sportifs qu’il est important d’écouter les petites filles, de valoriser leurs réussites dans un monde où elles sont le plus souvent peu visibles et peu écoutées est une bonne chose.
Mais, entendons-nous bien : il faut que la Fédération Française de Tennis soit vraiment culottée pour énoncer qu’il est scientifiquement reconnu
- que les petites filles « ont une grande aptitude émotionnelle« ;
- qu’elles « possèdent une motivation intrinsèque basée davantage sur la maitrise que sur l’adversaire » ;
- qu’elles « ont besoin d’être en relation avec » et que cela les rend « passives, voire dociles » ;
- qu’elles accordent une « grande importance à leur image corporelle » ;
- que la compétition leur est « peu naturelle« .
On est aussi surpris-es que la FFT daigne faire passer des messages essentiels aux enseignants en se cachant sous le « j’aime, j’aime pas » des petites filles, plutôt que d’instaurer des règles claires (les filles doivent pouvoir choisir autant que les garçons), notamment de respect de leur dignité (les enseignants ne peuvent pas dire aux petites filles qu’elles sont grosses – sérieux ?)
L’ACTION
Nous avons proposé que 500 personnes envoient un tweet à la FFT pour leur demander d’apporter quelques corrections à leurs brochures « Enseigner le tennis aux filles » et de nous expliquer d’où viennent leurs théories scientifiques fumeuses.
Il a suffit de 83 activistes pour que la FFT supprime sa page Comment enseigner aux filles? !
Le tweet adressé à @FFTennis: Vos conseils sur le tennis féminin valent leur pesant de cacahuètes sexistes !
