Dernière minute
L’association Koalicio Keret nous a communiqué de nouvelles informations sur la campagne de la police hongroise sur le viol.
Tout d’abord, la lettre – en anglais – envoyée par des membres du Parlement Européen de plusieurs pays au Collège Européen de Police (CEPOL) qui travaille à la coopération policière transfrontalière.
Et, ci-dessous la traduction, en anglais, d’un communiqué de presse publié quelques jours après la vidéo, par la police de Vas, la vidéo ayant été lancé par la police de Baranya, un autre comté de Hongrie. On peut y lire le même genre d’inepties sur les femmes et leur soi-disant responsabilité dans les agressions sexuelles dont elles peuvent être victimes.
La police y parle notamment de « comportement de séduction » propre aux jeunes filles et jeunes femmes qui est souvent un élément déclencheur de la violence des hommes (no comment).
« Women in the shadow of violence
Vas County Police Headquarters, Hungary
25th November 2014
Being cautious wouldn’t hurt.
We often receive news about violent crimes that affect women and young girls but similar cases may also occur in our immediate vicinity or even in our families. Harassment and violent crimes against women in the street are not typical of Vas county, but being cautious wouldn’t hurt.
The UN declared 25th November International Day for the Elimination of Violence against Women in 1999, thus commemorating the Mirabal sisters, who were murdered on this day in 1960 in the Dominican Republic at the order of General Rafael Trujillo. The sisters had become symbols of feminist resistance. On this day we pay tribute to every woman who lives under inhumane conditions and who is affected by violence.
The most practical approach is to avoid dangerous situations, but in order to do this it is indispensable to recognize the intent to commit violence in time. Experience shows that female meta-communication plays a huge part in prevention. The flirty behaviour of young women can often trigger violence. It is important that you should only convey the intention of making someone’s acquaintance if you really want to make contact with them as rejection can evoke anger in the person that approaches you.
In many cases it is hard to recognize if one is being followed, as this often happens in a crowd. However, verbal and non-verbal signs give away the intentions of the attacker. If you suspect that you are being observed, you should try to hurry to a well-lit place with good visibility or to mingle with a group of people.
One should always strive to radiate self-confidence through one’s behaviour. It is important to be self-assured, it is important that we ourselves believe that we can avoid becoming victims! »
N’oubliez pas de signer la pétition internationale lancée par les féministes hongroises interpellant les responsables européens.
LES FAITS
La police hongroise a publié une campagne de communication contre les violences sexuelles. L’angle ? Pointer du doigt une soi-disant responsabilité des femmes en expliquant qu’au final, si elles étaient plus prudentes, il n’y aurait pas de problème. Mais bien sûr…
CE QUE NOUS EN DISONS
Nous sommes donc en 2014 et un des Etats membres de l’Union Européenne véhicule dans une campagne de communication officielle un stéréotype vieux comme le monde (et comme les violences contre les femmes). Elles seraient responsables des viols et agressions sexuelles qu’elles subissent. Que dit la Commission Européenne ? Rien. Silence radio.
Alors qu’une femme sur trois en Europe a été victime de violence sexuelle, l’Union Européenne doit affirmer haut et fort que les responsables de ces violences sont les violeurs, les agresseurs et en aucun cas les femmes victimes.
L’ACTION
Nous vous proposons d’interpeller la commission européenne via son compte Twitter.
Vous pouvez également signer la pétition lancée par les féministes hongroises interpellant les responsables européens.